Yseult Chmetz Avigdor

Comme Obélix, je suis tombée dans le chaudron quand j’étais petite. Un chaudron de créativité, d’art, de musique, de passion pour la nature…

J’ai dessiné et fabriqué des bijoux durant une grande partie de ma vie. Si je m’interrompais, c’était pour tricoter, peindre, faire de la couture, du modelage… Puis, avec les enfants, des déguisements, et plusieurs générations d’épées!

L’expression graphique a été mon premier amour. J’ai toujours voulu illustrer des histoires, mais la vie m'a menée sur d'autres chemins et j’ai fait des bijoux comme mon père, ma mère et comme avant eux mon grand père Fédor. L’atelier et le savoir faire étaient là et le métier me semblait d’une facilité déconcertante.
Avec le recul, je réalise que j’ai essayé de dessiner avec ma scie dans des plaques d’or et avec du fil d’argent. Avec mes bijoux, très graphiques, j'essayais de raconter des histoires et j'utilisais les pierres pour faire danser la couleur! Mais les histoires étaient trop courtes et le nombre de couleurs sur un même bijou insuffisantes, à part ces cabochons d'opales que j'affectionne tant...

Les couleurs et la lumière sont mon moteur, je ne me lasse pas d'observer les reflets sur l'eau, le ciel et les nuages, la façon dont le soleil rasant se pose sur le ventre des oiseaux

Une bougie, un feu, une ambiance; lorsque je dessine je vis ce qui se passe dans mon image et c'est comme un cadeau...